Le SINP porte sur plusieurs types de données. Il comprend des données brutes (observation et suivi), des données de synthèse, des données de référence ainsi que des métadonnées.

Les données brutes

Une donnée brute est la donnée issue de l’observation d’un taxon, d’un habitat ou d’un composant de géodiversité, à une localisation, une date, avec ses observateurs, par des méthodes d’observation directes (de visu) ou indirectes (empreintes, fèces, nid, …). Ceci recouvre les données issues d’observation, de comptages, d’inventaires, avec ou sans protocole, de même que les suivis temporels et toute autre étude comportant le relevé :

• de la présence, de l’absence ou de l’effectif d’un taxon,
• des caractéristiques d’individus d’une espèce,
• de la présence, absence, surface ou structure d’un habitat,
• de la présence et des caractéristique d’un objet de géodiversité,
• de la présence, composition ou effectifs d’une communauté d’espèces ou d’un complexe d’habitats.

La donnée brute se distingue de la synthèse par son caractère unitaire. Dans le cas des données brutes, une observation se traduit en une donnée là où la synthèse consiste en une agrégation de données et où une donnée est issue de plusieurs observations (exemple : la liste des espèces observées par commune, la taille moyenne d’une espèce, etc.). Une donnée d’observation sans information géographique précise (donnée collectée à l’échelle de la commune par exemple sans y relever les coordonnées GPS) est cependant bien une donnée brute dans la mesure où il ne s’agit pas d’une agrégation.

Les données de synthèse

Une donnée de synthèse est élaborée à partir de données brutes (par processus analytique, d’expertise, ou encore de modélisation). Une donnée de synthèse consiste en une agrégation d’informations visant à répondre à un besoin ou une question spécifique.

Exemple de donnée de synthèse :

• Carte de répartition d’espèces ou d’habitats ;
• Tendance moyenne des effectifs de pigeon ramier sur la période 2010-2020 ;
• Liste des habitats d’intérêt communautaire présents dans un site Natura 2000 ;
• Identification de zones à enjeux (ZNIEFF par exemple)

Les données de référence

Les données de références peuvent être de plusieurs types. On distinguera dans le SINP des données de référence d’ordre méthodologique et des données de référence d’ordre scientifique :

Exemples de données de référence scientifique:

• Référence taxonomique Taxref
• Référentiel des habitats et végétations Habref
• Référentiel des techniques et protocoles d’étude Campanule
• Liste de sensibilité
• Bases de connaissance sur les espèces et les habitats

Exemples de données de référence techniques :

• Dictionnaire de données
• Scénario d’échange
• Annuaire des organismes.

Les métadonnées

Les métadonnées sont des informations qui décrivent les données, quel que soit leur type, permettant ainsi de préciser des éléments relatifs à un lot de données (production des données brutes, production d’un référentiel, d’une synthèse…). Les métadonnées décrivent des éléments de contexte précisant les acteurs impliqués, les méthodologies et le contexte de l’acquisition de ces données.